René Arnoux est un pilote automobile français né le 4 juillet 1948 à Pontcharra (Isère). Il a notamment été pilote de Formule 1 de 1978 à 1989. Il a totalisé 162 courses, 18 pole positions, 22 podiums et 7 victoires en Grands Prix.
Vainqueur du Volant Shell en 1972, René Arnoux remporte le Challenge Européen de Formule Renault en 1973 et le Challenge Formule Renault Europe en 1975. Deux ans plus tard, en 1977, il est sacré Champion d'Europe de Formule 2 ce qui lui permet d'accéder à la Formule 1 en 1978, avec la petite écurie française Martini, de Tico Martini. Au sein d'une structure aux moyens insuffisants pour bien figurer dans la discipline reine, Arnoux n'est guère en mesure de se mettre en évidence. Martini abandonnant la F1 en cours de saison, faute d'argent, Arnoux trouve refuge en fin d'année dans l'équipe Surtees. Mais là encore, Arnoux trouve une équipe au bord de la faillite.
En 1979, il intègre l'écurie Renault, qui pour la première fois depuis ses débuts en 1977 aligne deux voitures. Si la seule victoire de la saison revient à son coéquipier Jean-Pierre Jabouille au Grand Prix de France disputé sur le circuit automobile de Dijon-Prenois, René Arnoux se met en évidence ce jour-là par sa furieuse bagarre avec Gilles Villeneuve pour le gain de la deuxième place. En 1980, Arnoux décroche ses deux premiers succès en Formule 1, au Brésil, et en Afrique du Sud mais le manque de fiabilité de sa monture ne lui permet pas de jouer un rôle dans la lutte pour le titre mondial, alors même qu'il enchaine les pole positions et est considéré comme l'un des pilotes les plus rapides du plateau. Pour Arnoux, les choses se compliquent en 1981 avec l'arrivée chez Renault du grand espoir Alain Prost. Malgré ses qualités de sprinter, Arnoux subit la loi de son nouveau coéquipier. Inévitablement, la rivalité en piste déborde hors-piste, les relations entre les deux hommes se détériorant progressivement, et divisant le petit monde du sport français. Le conflit connait son point d'orgue au Grand Prix de France 1982, disputé sur le tracé du circuit du Castellet. Les pilotes Renault y signent le premier doublé de l'histoire de la marque en Formule 1, Arnoux s'imposant devant Prost. Furieux, Prost s'estime trahi, considérant qu'Arnoux n'a pas respecté les consignes d'équipe établies avant la course et selon lesquelles, Arnoux devait s'effacer à son profit, dans la mesure où il est mieux placé au championnat. Arnoux se contentera de répliquer qu'aucune consigne d'équipe n'avait été donnée avant la course et qu'il était libre de jouer sa carte personnelle. En fait, René Arnoux avait déjà signé en secret un contrat avec Ferrari pour la saison suivante. ...
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