Henri Cohen dit Henri Collen, né le 3 juin 1876 dans le 4e arrondissement de Paris et mort le 24 juillet 1924 dans le 7e arrondissement de Paris, est un acteur français.
Henri Collen, comme la majorité des acteurs, venait du théâtre où il s'était montré extrêmement actif à la scène bruxelloise du Parc. Il travailla ensuite à Paris : cinq ans au Gymnase ("Le Friquet", avec Polaire, "Le Secret de polichinelle", etc.), plusieurs pièces à la Renaissance ("La Femme nue", "Le Scandale"). « C'était l'époque où il était de bon ton de mépriser profondément l'art muet », racontera plus tard Henri : Collen en soulignant que lui-même avait au contraire été attiré par l'écran. Son camarade de scène Paul Gavault le convainquit de jouer de jouer "L'Assassinat du Duc de Berry, « parce que je ressemblais à Louis Philippe », précisa-t-il. À la scène. Après un film en 1909 chez Pathé, avec Linder, puis quelques expériences chez Gaumont sous la houlette de Feuillade, il retourna en 1912 chez Pathé et à la SCAGL, devenant bientôt un des piliers d'une troupe à usages multiples lui permettant de passer de Gaillard à Capellani ("La Glu", avec Mistinguett), le partenaire de Max Linder comme celui de Prince-Rigadin, de Fernand Rivers, de Girier, tout cela jusqu'à la lin de la guerre. Collen venait de jouer à l'Ambigu, lorsqu'il fut mobilisé en avril 1917, On le retrouva, la paix revenue, à la Porte-Saint-Martin, à l'Ambigu dont il fut pensionnaire, puis au Palais-Royal dans une revue de Sacha Guitry, passant avec aisance du vaudeville au mélo et du drame bourgeois à l'humour. En 1919 Éclipse amorça une série comique (avec la jeune Lily Pons) consacrée au personnage de Boulot à qui Collen apporta sa bonhomie. Interprète de Robert Péguy, de Luitz-Morat, de Raymond Bernard. Continuant de diversifier ses activités, avec André Hall il reprit le bail du Théâtre de l'Avenue en 1923, le fit reconstruire et ouvrir à nouveau en 1924. Après le tournage d'un film de Luitz Morat dont la trace paraît perdue : "La Nouvelle Histoire de Barbe Bleue", Collen mourut en 1925. On put lire dans le courrier des lecteurs de Mon Ciné, le 11 août 1927: « Cet artiste est décédé. C'était un bon vivant. »