Christian Savarit, dit Claude Darget, né le 26 janvier 1910 dans le 5e arrondissement de Paris et mort le 26 mars 1992 à Antony, est un journaliste de radio et de télévision française.
Son père, Célestin-Maurice Savarit, est journaliste et dirige "T.S.F.-Revue". Sa mère, France Darget, est poète et créatrice de la troupe de théâtre Le Coryphée.
Claude Darget fait ses études au collège de Fontainebleau, puis au Lycée Henri-IV, à Paris, où il obtient son baccalauréat après l'obtention duquel il travaille notamment comme employé de banque, avant d'effectuer son service militaire en 1933 où il est affecté aux Services météorologiques de l'Armée et est chargé de lire, chaque jour, au micro, les prévisions atmosphériques. Démobilisé, il passe en 1936 un concours de speaker et débute à Paris-P.T.T., puis devient, en 1937, journaliste à Radio Vitus, avant de rejoindre en 1938 le Poste parisien. Il assure les commentaires d'actualités cinématographiques, par exemple le 22 mai 1942 et en 1943 le court-métrage pour la fête des mères Maternité du Secrétariat à la Famille et à la Jeunesse avec Gilberte Géniat dont il assure le commentaire (court métrage diffusé sur Arte), ce qui ne l'empêche pas de faire partie du réseau de résistance "Crénesse-Guignebert" et d'être correspondant de guerre pendant la campagne de Hollande et de Belgique (1944-1945).
Après la Seconde Guerre mondiale il devient reporter radio à la R.T.F., mais il est intéressé par la télévision et en parle à Pierre Sabbagh qui l'engage en 1952 pour le Journal télévisé. Ses premiers essais sont désastreux: tant il manifeste de l'aisance et a du bagou à la radio, tant il est mal à l'aise et perd tous ses moyens à la télévision. Il s'obstine et répète tout seul dans un petit studio en visionnant de vieilles bandes. Son premier reportage porte sur l'élection à la Présidence de la République de René Coty en 1953.
Il est réputé pour ses commentaires personnels souriants, désinvoltes ou acides. Il est ainsi attaqué par les organisateurs de combats de catch qui lui reprochent de démystifier ce sport, ce qui lui vaudra d'être écarté temporairement par la Direction des émissions sportives.
À la télévision, ses collègues le surnomment "Monsieur Pas d'Accord". Philippe Bouvard le décrit comme «un défenseur du consommateur en matière d'informations».
Le rôle de Claude Darget ainsi que des autres présentateurs du journal télévisé s'estompe lorsqu'Alain Peyrefitte est nommé ministre de l'Information en 1962, déclarant à Leon Zitrone que dorénavant, «le journaliste devrait s'effacer devant l'information». N'ayant pas obtenu le reclassement auquel, par son ancienneté, il estime avoir droit, il fait un procès à la R.T.F., réclamant d'importants dommages et intérêts, estimant en outre, être le journaliste "le plus persécuté de la télévision".
Claude Darget est alors cantonné à deux émissions: l'une de philatélie, dont il est amateur averti, l'autre qu'il anime de 1952 à 1966 La Vie des animaux réalisée par Frédéric Rossif dont ses commentaires sont tout aussi acerbes, mais également très poétiques. ...
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